
Les dieux envoyèrent une grande pieuvre afin d’apporter amour, paix et harmonie au sein des habitants de Papetoai. La curiosité des hommes en a décidé autrement… Découvrez cette ancienne légende de Moorea.
Depuis les temps les plus anciens, le temple octogonale de Papetoai est sacré. Ce lieu anciennement appelé Fa’ato’ai habitait autrefois un marae et une source d’eau fraîche, les habitants vivaient en toute sérénité, écoutant les récits de la pieuvre qui leur parlait de la nature, du monde, des étoiles. La mission des dieux d’apporter la paix, l’amour et l’harmonie aux habitants était pleinement remplie, la pieuvre ayant parfaitement accompli sa besogne divine.
Un jour, des étrangers arrivèrent sur l’île, des hommes-tortues venus à la nage de très loin.
Les habitants furent très surpris de voir que ces hommes-tortues contaient des histoires d’autres contrées, que d’autres terres, d’autres pays, d’autres habitants qui vivaient différemment.
Curieux et soucieux de connaitre ces terres, les habitants demandèrent aux hommes-tortues de les emmener découvrir ces contrées. La pieuvre qui voyait d’un très mauvais œil cette idée, refusa de les laisser partir mais finalement, afin de préserver la paix et l’harmonie sur l’île, accepta à contrecœur.
Lorsque les habitants de Fa’ato’ai revinrent de leur voyage épique, ils contèrent aux autres ce qu’ils avaient observé lors de leur séjour chez les hommes-tortues. Apparurent alors des discordes entre les habitants restés sur l’île et ceux partis chez les hommes-tortues, qui avaient changé leur façon de vivre. L’harmonie et la paix disparurent de Fa’ato’ai.
Les disputent quotidiennes finirent par arriver aux oreilles des dieux. Ils dirent à la pieuvre que sa mission était un échec, que l’harmonie, la paix et l’amour ne prospéraient pas sur la terre de Fa’ato’ai et qu’ils allaient la punir.
Résignée, la pieuvre pris la décision de quitter Fa’ato’ai et alla se cacher dans la montagne Rotui. Guider par la colère et la déception, elle déversa son encre sur le versant de la montagne jusqu’à la plage Vaihere. On raconte encore aujourd’hui qu’il ne faut pas pécher à cet endroit, les poissons seraient empoisonnés par l’encre de la pieuvre.
